Depuis le 22 avril, la Galerie Liehrmann accueille Hybride de Noir Artist. Une exposition singulière dans le paysage artistique liégeois car, comme son nom l’indique, les œuvres proposées sont à la fois physiques et numériques.
Phénomène de mode, nouveau business ou forme d'art inédite, les NFT, pour Non Fungible Token, questionnent autant qu'ils intriquent. Lucien Gilson, alias Noires Artist, est le premier artiste à exposer des œuvres numériques à Liège.
Noir Artist, c''est qui ?
La passion de l’art qui anime Lucien débute avec ses études à Saint-Luc. Il y découvre le dessin et le graphisme. Après sa formation, Martin, son frère, devient son manager. La réputation de ce Liégeois croît à vue d'œil, et il acquiert une renommée internationale : « Je réalise pas mal de fresque à l’étranger, en Pologne, en Suisse ou en France ». Lucien et son frère se sont même rendus à Dubaï à l’occasion de l'exposition universelle : “C'était vraiment chouette, j’y ai fait un live painting au pavillon belge”.
Comme son pseudonyme l’indique, Lucien privilégie le noir. Ses œuvres sont mêlées d’influences très diverses qui vont du pop-art au surréalisme. Parmi ses références, le Liégeois cite l’artiste américain Kwas ainsi que le philipain Ronald Ventura. Toutefois, l'inspiration peut venir de partout, « d’un film, d’un livre comme d’un tatouage. J’aime bien prendre des éléments qui n’ont rien à voir et les mixer ensemble ».
Les NFT, c'est quoi ?
Noir Artist expose actuellement à la Galerie Liehrmaan. Dénommée « Hybride », l'exposition propose d'admirer des oeuvres physiques et numériques. Certains sont ainsi accrochées au mur, comme dans n'importe quel musée, tandis que d'autres peuvent être vu sur un écran : il s'agit de NFT.
Les NFT pour Non Fungible Token (« jeton non fongible ») désignent des fichiers numériques auxquels a été attaché un certificat d’authenticité. Ainsi, si l'œuvre peut être vue par tous, sa possession est rendue possible grâce à ce certificat. Pour créer ses NFT, Noir Artist a collaboré avec la jeune Start-up belge Idea 3.0. Mais, derrière ce phénomène de mode ou de cette logique mercantile, l'auteur assure rester dans l'art pour l'art. « Je suis attiré par le côté technologique, ce qui m'a donné envie de tester les NFT. C’est encore flou car, même si on a l’impression de comprendre, le processus reste fort complexe ».
Quoi qu'il en soit, Hybride représente une première dans le monde de l'art liégeois. Cette exposition gratuite est visible jusqu'au 28 mai.
