Books and pretty girls : ouvrages à la page


Dans Culture À l'unif
Romane Dujardin

Photo : Lola Carvajal

Le portrait du jour ne porte pas sur une personne, mais sur sept. Jeanne, Sophie, Jill, Florence, Cassandra, Kiara et Noa fêtaient il y a deux semaines la première année d'existence de « Booksandprettygirls », leur « bookstagram ».  

Florence et Sophie

Si Instagram a bâti sa réputation sur la photographie, on y retrouve de plus en plus de comptes dédiés à la littérature. On parle alors de « bookstagram », et le concept fourmille de formats : chroniques, questions, résumés, vidéos, quizz…

On peut retrouver ces contenus variés parmi les publications de Booksandprettygirls. Ses administratrices sont toutes âgées de la vingtaine. Beaucoup d’entre elles étudient la médiation culturelle à l’ULiège, mais Cassandra provient de la HEPL de Jemeppe et Noa étudie les langues, par exemple. Une richesse, selon Sophie : « On vient toutes d’horizons très différents ».

Ce qui les relie : l’amour pour la littérature jeunesse. Elles se sont d’ailleurs rencontrées grâce à un cours en commun, dédié à cette thématique et dispensé par M. Delbrassine. Ce qui ne les empêche pas de revendiquer chacune leurs affinités : ouvrages « tranche de vie », anglais, espagnols, « young adult », développement de soi, fantastique, etc. Là encore, cette diversité irrigue des points de vue complémentaires.

« Le covid aussi a aidé », admet Sophie. « On avait beaucoup de travail, mais les cours à distance nous laissaient quand même un peu plus de temps. Ça n’aurait peut-être pas été pareil si on avait décidé de lancer ça en présentiel ». Elle évoque un autre aspect facilitateur : l’audience sur Instagram s'est sans doute montrée plus active pendant le confinement.

Outre leur passion pour la lecture, certaines aiment aussi écrire. Jeanne a rédigé des nouvelles qui ont été plébiscitées par le jury du concours de critique littéraire, tandis que Florence prépare son premier roman.

La dimension collective du bookstagram renforce le projet : il y a toujours l'une d'elles disponible pour produire du contenu. « L'envie doit constituer l'ingrédient premier pour la confection d'une chronique. Jeanne, Florence et moi sommes les plus actives, et il n'y a aucun problème avec ces disparités : les autres ont parfois moins de temps, ou souhaitent davantage peaufiner. Le sentiment de partage doit dominer, ce qui implique de se sentir libre de publier ou non, en fonction de son inspiration ».

Exercée en amatrices, cette activitée aide néanmoins à concrétiser plusieurs projets. Sophie a par exemple réalisé son stage en s'appuyant sur sa connaissance du bookstagram. L'aventure fait intrinséquement partie de leur vie, et elles rêvent à sa persistance : « Notre objectif le plus cher, c’est de rester présentes toutes les sept. Maintenir cette union serait déjà un accomplissement génial ».

En attendant, la bande souhaite organiser un événement pour fêter sa première année d'existance. Elle a par ailleurs ouvert un serveur Discord, très actif, dédié à la discussion littéraire entre étudiants (même si certains profs s’y glissent également,  à l'instar de M. Vesseur). Déjà bien remplie, la troupe aspire encore à grandir : si vous partagez leurs valeurs et souhaitez les rejoindre, elles sont ouvertes aux candidatures !

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