Alex Badoux jongle entre musique et com'


Dans Culture
Florine Berger

Photo : Olivier Laublin

« De Dua Lipa à Beyoncé en passant par Radiohead », comment mieux décrire Alex Badoux et son trio de musiciens qu’avec leurs propres mots ? Portrait d’un néo-communicant musicien, passé des néons des classes aux projecteurs des salles de concerts.

alex 

Sa dernière scène : le Club Med de l’Alpe Duez pendant Tomorrowland winter. Entre covers et compos, Alex Badoux ne lâche plus le micro. Sorti des bancs du Campus 2000 en septembre dernier, il enchaîne les prestations. Bien que vivre de sa passion reste pour le moment impossible, il en dévore chaque miette, ou plutôt chaque note. Il a bien évolué depuis ses premiers pas sur le plancher. Des spectacles scolaires aux mariages en passant par le Country Hall de Liège, Alex et ses musiciens collectionnent les affiches.

Chanteur, communicant et organisateur d’événements

La tête bien vissée sur les épaules, Alex Badoud a pourtant toujours gardé un ligne de conduite : faire des études. « En Belgique, on connait très bien les difficultés qu’on a dans le milieu musical. J’ai préféré assurer une vie stable. » Un cursus scolaire qu’il a dû mener à bien sans statut spécial. D’une part, parce qu’il n’en pas ressenti l’utilité. Étudiant la semaine, chanteur le week-end, voilà un régime qui lui convenait parfaitement. Mais aussi et surtout, parce que la Haute École de la Province de Liège n’en propose que pour les étudiants entrepreneurs. Tant pis pour les artistes.

Son diplôme maintenant en poche, l’idée se précise petit à petit : pourquoi ne pas organiser des événements musicaux ? Une compétence qu’il a déjà pu exercer à plusieurs reprises et qu’il voudrait dédier à ses collègues artistes. « J’ai choisi la com' pour pouvoir faire vivre la musique, c’était réfléchi. Toucher littéralement aux studios, à la machine, non. Je pense que pour devenir ingénieur son, il faut un cerveau en ébullition. Je ne m’en crois pas capable ! Idéalement, la musique reste évidemment mon plan A. C’est le rêve de tout musicien, mais il faut en avoir la possibilité. J’espère pouvoir continuer à faire de la musique tout en aidant d’autres artistes à trouver des scènes, des personnes relais, etc. » L'idée a en réalité déjà germé dans sa tête il y a plusieurs mois. Il rêvait son travail de fin d’études comme un tremplin. Droit vers la création d’une plateforme à destination des jeunes artistes en puissance. Elle devait voir concrètement le jour dans le cadre d’un poste à la Ville de Liège, mais la promesse d’emploi n’a malheureusement pas été tenue. Une sorte d’incubateur à talents, malheureusement avorté dans l’œuf.

Un quatuor formé autour d’une personnalité rayonnante

En attendant de voir où le vent le mènera, le chanteur profite de la scène où il a trouvé son quartet de cœur : un batteur virtuose du ukulélé, un guitariste et bassiste polyvalent et un pianiste doué aussi de la clarinette et de la basse. « Je suis vraiment tombé sur des musiciens incroyables. C’est un vrai plaisir de travailler avec eux ». « Une vraie famille », comme il ne manque pas de le dire, mais aussi une équipe très complémentaire. « J’écris et je compose les accords de base, puis chacun apporte sa touche. C’est un puzzle où j’amène les premières cases et que l’on crée ensuite ensemble. »

Ces créations attendent encore leur heure de gloire dans des cartons. « Actuellement, on en profite. Là, on vient de sortir d’un mois où on a eu trois scènes par week-end ! Sinon, l’objectif pour 2023 c’est l’EP, avec des compositions personnelles, un style bien à nous et une identité construite autour de Alex Badoux, la personne. On veut garder du temps et faire ça bien ».

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