Photos : Lola Carvajal
Le Studiobus 2022 démarre officiellement ce lundi. Dans les faits, il y a longtemps qu'il vrombit dans l'esprit des étudiants. Reportage au cœur de la Grand Poste, devenue fourmilière depuis plusieurs semaines.
« Les jours passent trop vite ! », s’alarment les étudiants-journalistes. Les gouttes perlent le long des fronts de ces occupants de la Grand Poste. Au fil des conversations, on entend à répétition le décompte s'égrener... « J-6 ! ». Les studios radio sont réservés sept jours sur sept depuis deux semaines déjà. Idem pour les studios de montage, dont les écrans à l’entrée affichent « occupé » la majorité du temps.
Le long d’un mur blanc, Thomas et Marina cherchent comment agencer divers éléments sur une table basse pour bâtir le meilleur décor possible. De l’autre côté de l’objectif, Nicolas scrute le bon angle : « Peut-être que ce tabouret est trop petit ? » Il faut une bonne dizaine de minutes avant que la scène puisse être filmée. À quelques mètres de là, la salle de rédaction, communément appelée News Room, fourmille d’étudiants qui écrivent, récitent ou débattent de leurs sujets. D’une chronique radio à une émission sport en passant par un post instagram, tous les médias sont réquisitionnés. Le temps presse, le Studiobus arrive à grands pas.
« T’as pris ton objet, pour la photo ? » lance Lola C. à un nouvel arrivant qui vient s’asseoir à table. Cela fait maintenant trois jours qu’elle trimballe son appareil dans les nouveaux locaux du master en journalisme. Chaque jour, habillés sur leur 31, les étudiants défilent sous les compliments de Julien. Concernant l’objet représentatif, qui vient égayer chaque portrait, les pensées divaguent. « Je prendrais bien un livre, mais lequel ? » « Je prends un micro ou un fouet de cuisine ? » Le grand jour continue de se rapprocher.
Le lendemain matin, les premières cernes et les étudiants les plus matinaux arrivent sous le regard d’Albert Londres, supervisant la News Room. La salle se remplit et accueille un nouvel arrivant. Une photo encadrée de François Cluzet intrigue l’assemblée. « Qui a fait ça ? » « Demande au pôle culture », répond une étudiante de la team « Infos », scrollant sur son ordinateur. Non loin de là, le responsable de l’équipe « Culture », Thomas P., aide le collectif « Réseaux sociaux » à filmer les plans du vlog de présentation des locaux du Studiobus. Heureusement que la caméra coopère plus que les portes : certaines ne s’ouvrent pas, même avec les pass.
Quand les horloges des ordinateurs annoncent l’heure de manger, la News Room se dépeuple calmement. La vide n’est pourtant qu’éphémère : les étudiants reviennent vite dévorer leurs nouilles ou sandwiches sur les sièges de la Grand Poste. Aucune minute n’est à perdre.
« Tu peux jeter un coup d’œil à mes attaques et me dire laquelle tu préfères ? », demande Nicolas, du pôle « Investig’ ». « La première est plus drôle mais la deuxième fait plus sérieux ». Avec Christophe-Olivier et Thomas S., l'enquête tourne à plein régime depuis plusieurs semaines. « On choisit quoi comme titres pour les chapitres ? L’article a déjà son nom mais on n'a rien pour ses différentes parties ! ». C’est ainsi que continue de chauffer le cerveau des grands journalistes de demain.
Les étudiants pensent déjà à profiter du peu de temps libre qu’ils ont épargné. Ils savent que la semaine qui suit ne leur laissera aucun repos. Les caméras vont continuer de filmer, les micros d’enregistrer, jusqu’aux premières diffusions du lundi 2 mai.
