Tour de France : vers une édition explosive


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Joaquim Dupont

À cause des Jeux Olympiques, la 108e édition du Tour de France s’élancera plus tôt que de coutume, le 26 juin prochain. Les organisateurs ont voulu surprendre cette année et proposent un parcours à rebondissements.

La Grande Boucle, qui s’élancera de Brest, en Bretagne, fait déjà saliver les fans. La 1ère étape en ligne, avec un méchant mur à l’arrivée, devrait offrir le 1er maillot jaune à un puncheur. Comme toute cette saison, les fans peuvent espérer un combat des trois fantastiques : notre Wout Van Aert national, le chouchou français et champion du monde Julian Alaphilippe et l’extra-terrestre néerlandais Mathieu Van der Poel.

Malgré tout, certains favoris vont peut-être chercher à frapper un grand coup dès les premiers jours. La deuxième étape semble tout aussi redoutable, avec une arrivée au sommet à Mûr-de-Bretagne, une côte de 2 km avec des passages sévères à 15%.  

Les sprinters devraient ensuite se faire plaisir sur les étapes de plaine de la première semaine, qui sera aussi marquée par un premier contre-la-montre de 27 km autour de Laval. D’ordinaire calme, cette première semaine pourrait déjà créer des écarts conséquents. Le Tour ne se gagnera pas durant cette séquence initiale, mais certains pourraient déjà y perdre toutes leurs illusions.

La course traversera la France d’Ouest en Est pour arriver vers les Alpes et les premiers cols le deuxième week-end de course. Deux étapes alpestres relevées, dont la première arrivée au sommet, à la station de Tignes le dimanche 4 juillet.

Suspense au zénith

Après la première journée de repos, le Tour se relancera avec une étape pour sprinters avant le twist majeur de cette année, une étape redoutable en pleine semaine, avec une double ascension du Mont Ventoux, une grande première dans l’histoire du Tour. Suivront quelques étapes de plat avant trois étapes pyrénéennes, dont deux arrivées au sommet, au pic du col de Portet et de Luz Ardiden. Pour finir, un contre-la-montre dans les vignes de St-Emilion, avant le transfert et la dernière étape à Paris. Cette troisième semaine s’avérera déterminante, parce que les organismes fatigués vont souffrir : certains favoris pourraient soit porter le coup décisif, soit craquer si les forces viennent à manquer.

Combat inter-Slovènes et des Ineos-Grenadiers en arbitres

Sur le papier, ce Tour reste plutôt ouvert, même si les meilleurs ennemis slovènes Primoz Roglic et Tadej Pogacar partiront avec la pancarte de favoris. Mais, une nouvelle fois, attention aux twists de cette année, dont la première semaine, et la dernière étape de montagne de seulement 130 km, qui pourra se révéler très nerveuse et imprévisible. 

Primoz Roglic, le leader de la Jumbo-Visma aura la chance de se racheter, après sa désillusion de l’an passé, où il avait perdu le Tour sur le dernier contre-la-montre de la Planche des Belles filles face à la performance incroyable de son jeune compatriote Pogacar. On peut imaginer qu’il fera tout pour éviter pareille mésaventure. Les deux auront chacun une équipe solide et totalement dévouée à leur service. 

Les deux favoris devront faire face à l’armada Ineos, emmenée par la triplette Thomas - Yates -  Carapaz. D’autres outsiders pourraient leur jouer des tours, comme le Danois Jakob Fuglsang, les Colombiens Nairo Quintana et Miguel Angel Lopez, ainsi que l’Espagnol Pello Bilbao, le leader de la Barhein-Victorious, vainqueur du Tour des Alpes dernièrement.

Des surprises noires-jaunes-rouges cette année ?

En principe, aucun Belge ne devrait lutter pour le classement général. On peut cependant espérer des victoires d’étapes. Notre meilleure chance se nomme clairement Wout Van Aert, même s’il aura un rôle important autour de son leader Roglic. Il devrait recevoir quelques opportunités, mais sans devenir électron libre pour autant. Enfin, comme chaque année, on devrait voir le coureur de la Lotto-Soudal, Thomas de Gendt, se glisser dans un maximum d’échappées, pour aller empocher un joli bouquet. Pas de Remco Evenepoel malheureusement pour les fans belges : il est au départ du Giro, qui débute ce week-end, à Turin.

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