Super Ska, à la conquête du public


Dans Culture
Perrine Dor

Photo : Super Ska

Le groupe belge Super Ska se réinvente avec la sortie d’un 3ème album aux ambiances lunaires, Super Nova, sorti ce 4 mars 2020 au Théâtre Marni à Bruxelles. Au commande, 10 musiciens inspirants et inspirés prêts à mener à bien cette mission. Antoine Dawans, leur directeur artistique, nous livre les détails d’une odyssée particulière.

Après des études musicales à l'académie de Malmedy, Antoine Dawans sort de l'IMEP à Namur en 2013, année où il intègre le groupe Super Ska. Note : cet article a été réalisé avant la période de confinement.

 super ska copie

Studiobus : La sortie d’un album, une soirée de lancement, une tournée de prévue en 2020... Une année riche s’offre à vous. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans un tel projet musical ?

Antoine Dawans : J’ai eu l’occasion de travailler sur les 2 précédents albums. Chaque disque a un univers particulier : le premier était axé autour de l’hymne de Super Ska, une sorte de mix acoustique de cuivres ; le deuxième était en collaboration avec Jacques Pirotton. Ici, nous assumons clairement le fait de vouloir nous donner un nouvel élan créatif. Le thème de cet opus est inspiré des années 1970 – avec des influences funk, soul, - et de la découverte spatiale. Le côté pop est un rien plus affirmé.

Des changements créatifs mais aussi au sein du groupe...

En effet, à la base, on est un groupe instrumental de 8 musiciens, 4 rythmiques et 4 cuivres. Cette année, Mohammed Dziri a rejoint l’équipe notamment. On a décidé de travailler en collaboration avec une dizaine de chanteurs qui possèdent chacun leur propre univers et 1 titre sur l’album. Par exemple, en enregistrant avec le groupe Walk on the Moon, on a donc dû mixer notre groupe instrumental à un backing band. En tant que directeur artistique, le challenge était double : d’une part, ne pas perdre l’identité du groupe et son côté instrumental et festif sur scène avec quelques touches humoristiques, et d’autre part, se mettre au service des autres chanteurs et conserver leurs univers respectifs… Mais ce sont des contraintes qui font avancer !

Aura-t ’on l’occasion de tous les retrouver lors de cette tournée 2020 qui se profile ?

C’est une belle aventure humaine. Toutefois, à part comme ce fut le cas lors de notre soirée de lancement au Théâtre Marni, nous tournerons avec 2 chanteurs surtout - Muriel D’Ailleurs et Simon Danhier - mais nos autres chanteurs nous rejoindront sur scène sporadiquement aussi. C’est là le réel potentiel de l’album : toutes les dates vont être différentes ! Sur le plan artistique, cela demande un peu plus de travail mais pour les festivals, il y a là une forme d’exclusivité. 

Une envie d’évasion…spatiale. Pourquoi cette thématique et d’où vous est venu le nom Super Nova ?

C’est le résultat d’un brainstorming, d’une dynamique créative. C’est l’aspect super qui nous a amené le côté « super nova ». En fait, on reparlait de notre héros Super Ska et l’envie qu’on avait de faire quelque chose de nouveau tout simplement.

Des anecdotes à nous faire partager ?

La boule en verre dans le clip de Konoba. C’est venu d’une blague : j’avais mis un globe de verre sur la tête de ma femme. Et après, on l’a réexploité dans le clip de manière plus stylisée. Le « plagiat » d’Angèle. Notre album est sorti en juillet et en septembre lors d’un concert, Angèle utilisait les mêmes visuels que nous : même combinaison spatiale et globe en verre sous le bras. On s’est dit c’est dingue ! A la fois, on était rassuré car on est dans l’air du temps mais en même temps, cela nous faisait râler…

Que peut-on vous souhaiter : un succès à la vitesse lumière ou une année intense telle une supernova ?

Je penche plutôt pour la 2ème option. On n’a pas envie d’être des stars ! En tant que musiciens indépendants, notre but est de vivre de notre musique…

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