Frédéric Bertarini effectue des soins pendant le match du 18 février 2024 opposant le RFC Liège Rugby au Rugby Namur XV (© Roméo Schumacher)
La médiatisation du sport met toujours en lumière les prouesses des sportifs et de leurs coachs. Mais il ne faut pas oublier les personnes de l’ombre, comme les membres du staff médical. Frédéric Bertarini, kiné du RFC Liège Rugby, tout juste champion de D2, détaille son rôle en coulisses.
Référent pour la cellule médicale du club, Frédéric Bertarini joue un rôle essentiel, assurant en permanence la gestion des joueurs blessés et des potentiels risques physiques: «Le mardi soir, il y a musculation et entraînement en salle pendant lesquels je gère aussi les différentes blessures, explique le kiné. S'il y en a eu au match précédent, on adapte l'entraînement. Le mercredi et le vendredi, je suis aussi présent aux entraînements sur le terrain. En fonction des discussions avec le coach, il y a une partie dédiée à la préparation physique. On me retrouve également en salle de musculation pour donner mon avis sur les blessures et encadrer les rééducations.»
Commotions, fractures, entorses
Cette cellule médicale est mise en place depuis quelques saisons. Elle est composée notamment de trois médecins urgentistes pouvant intervenir durant les rencontres à domicile. Ce renfort semble précieux quand on sait que de véritables catastrophes peuvent survenir en plein match. «Il y a eu beaucoup de commotions, de fractures aux doigts, à l’épaule, des entorses de cheville et aux genoux. C'est arrivé une ou deux fois cette année qu’un joueur joue tout un match avec une entorse au doigt et qu'on ne s'en rende compte qu’après le match. Il y a également un sportif qui s’est fait couper l’oreille à cause d'un crampon, d’où l’intérêt d’avoir une cellule médicale avec des médecins urgentistes.»
Ces différents types de blessures nécessitent des traitements et des soins particuliers. Le staff noue des partenariats afin de les traiter de manière optimale, explique le kiné des Sang et Marine: «Cette cellule nous permet d’avoir des partenariats avec différents services du CHU et de la Citadelle. En fonction du type de blessure, on redirige le joueur vers moi ou un des médecins spécialistes comme un chirurgien de la main, un physiothérapeute, une neurologue...».
L'argent et la performance
Cette équipe médicale répond aux exigences du club en termes de performance. Celles-ci amènent les clubs à se doter de staffs médicaux toujours plus complets et professionnels, précise Frédéric Bertarini: «Toutes les équipes, même au sein des jeunes, doivent se doter de staffs plus ou moins complets car le rugby et le sport en général deviennent de plus en plus athlétiques. On cherche de plus en plus le résultat. L'argent reste le nerf de la guerre. Si on n’a pas de moyens, il devient compliqué d’avoir de bons staffs. Ici on a de la chance de bénéficier d'infrastructures solides.»
Ces atouts ont permis au RFC Liège Rugby de décrocher, le 25 mars dernier, le titre de D2, synonyme d’accès à l’élite du rugby belge la saison prochaine.
