Chien-guide, canidé fixe ?


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Laura Hoebeke

Photos : Laura Hoebeke

Le 26 avril, le chien-guide est mis à l’honneur dans le monde entier. L’occasion de mettre en avant la formation de ces fidèles compagnons. L’ASBL Entrevues, située en plein centre-ville de Liège, se charge de les éduquer. Avant, vient l’étape du passage en famille d'accueil. Problème : elles manquent à l’appel.

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Gini, chien-guide accompagné d’Amandine, son éducatrice. 

Place du Vingt-Août, Gini, labrador d’un an et demi, déambule aux côtés d’Amandine Hardy, éducatrice chien-guide. L’animal vêtu d’un harnais « Student Guide Dog », difficile de se méprendre : Gini suit une formation pour devenir chien-guide. Une fois sa formation de deux ans terminée, elle trouvera un maître à épauler pour la vie.

La toute première étape du processus consiste en un « stage » dans une famille d’accueil. « La famille n’apprend pas au chien à guider : elle l’habitue simplement à se rendre partout et rester calme », précise Amandine. Le but : vivre avec le chien comme la personne malvoyante le fera. Un objectif difficile à atteindre, puisque les familles d’accueil se font rares.

Pour cause : le chien doit être rendu à l’ASBL Entrevues une fois le stage terminé. Difficile parfois de se séparer de son animal. « Quand on place le chiot en famille d’accueil, on rappelle à plusieurs reprises qu’il ne faut pas considérer l’animal comme le sien », signale Jeff Bertemes, chargé de communication et de marketing au sein de l’ASBL

Heureusement, plusieurs familles demeurent fidèles à l’ASBL et recueillent régulièrement des chiens en formation. C’est le cas de Serge et Isabelle [nom d’emprunt], 65 ans. En 2015, ils rencontrent Jeff au salon du bénévolat. Devenir famille d’accueil pour Entrevues apparaît comme une évidence. Le couple a déjà hébergé trois chiens en tout : deux réussissent la formation, mais l’autre, atteint de dysplasie, se voit retiré du programme. Les sexagénaires décident alors d’adopter définitivement ce dernier.

« On exige toujours de rester en contact avec les déficients visuels et revoir le chien », raconte Isabelle. De fil en aiguille, les nouveaux et anciens maîtres deviennent amis. « Je reçois tous les jours des sms : ils expliquent ce qu’ils ont fait avec le chien ».

Un appel à l’aide

Deux mois avant le début des vacances d’été, l’ASBL manque de famille d’accueil. « Des personnes qui ne partent pas en vacances sont nécessaires. Un nouveau chiot arrive en juin, il n’a pas encore trouvé de famille ».

Le message se veut clair : de petites boules de poil requièrent une famille pour quelques mois avant d’apprendre à guider leur futur meilleur ami pour la vie.

Pour accueillir un futur chien d'aide : 04 250 65 05 ou le formulaire en ligne

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