Photos : Nathan Cloes
Désaffecté depuis 2011, le Haut Fourneau B a certes pris un coup de vieux mais est toujours debout. La ville de Seraing a en tout cas décidé de le mettre à l’avant plan grâce à des illuminations.
« Liège n'a plus l'énorme cathédrale des princes-évêques bâtie en l'an 1000, et démolie en 1795 par on ne sait qui ; mais elle a l'usine de M. Cockerill », note Victor Hugo à l’issue d’un voyage en région liégeoise. 181 années plus tard, Liège s’apprête-t-elle à répéter cette histoire ?
Situé à Ougrée, dans la ville Seraing, le Haut Fourneau B n'a pas à rougir face au Stade du Standard de Liège. Se dressant sur les bords de Meuse, ce monstre d’acier ne laisse personne indifférent. Avec ses 81 mètres de haut, ses 20.000 tonnes d’acier et ses 35 hectares de terrain, ce colosse de fer en impose. Occupé par la sidérurgie depuis 1837, le site n’est logé par l’usine actuelle qu’à partie de 1962. Considéré comme l’un des plus grands complexe sidérurgique du continent, ce mastodonte est pourtant à l’agonie. Depuis sa dernière fonte en 2011, il se trouve désaffecté. La ville de Seraing entend bien préserver ses parties significatives. Arguant l’importance patrimonial de ce vestige cokerillien, la Cité de l’acier compte avoir son mot à dire. « Nous allons disposer des luminaires afin de le mettre en avant. Nous sommes tous des enfants de Cockerill et cette usine occupe une place importante pour bon nombre de nos concitoyens », assure Laura Crapanzano, échevine des travaux et du développement territorial. Quand ? La question demeurre sans réponse. Des travaux de démolition se déroulent actuellement. La ville attend les dernières autorisations.
Un projet fédérateur
Les divers candidats acquéreurs doivent encore présenter leurs projets à la foncière liégeoise. Et si la ville n’a pas encore tous les détails, elle entend tout de même parler d’une seule voix. MR, PS, Ecolo et PTB s’alignent pour conserver le Haut Fourneau B. « Nous avons pris les démarches à la Région wallonne et via Willy Borsus afin que le Gueulard soit au moins préservé. Il est trop tôt pour imaginer que le site soit au final l’équivalent d’un Blegny Mine, mais nous aimerions qu’il devienne un lieu attractif et patrimonial », précise l’échevine sérésienne.
