Fashion Revolution Day : la seconde main à la mode


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Laura Hoebeke

Photo : Laura Hoebeke

En ce 24 avril, peut-être croiserez-vous une personne portant sa veste ou son t-shirt à l’envers. Ne cherchez pas trop loin : elle participe sans doute à l’un des défis du Fashion Revolution Day. Zoom sur les conditions de travail dans le secteur de la mode avec Les Petits Riens.

LES PETITS R4

La boutique Les Petits Riens, rue du Pot d’or

Le 24 avril 2013, le bâtiment Rana Plaza s’effondre à Sabhar, quartier situé à l’ouest de la capitale du Bangladesh. La veille du drame, des inspecteurs découvrent des fissures dans l’immeuble et en ordonnent la fermeture. Les ouvriers reçoivent l’ordre par leurs patrons de tout de même venir travailler. Des ateliers de confection de vêtements de diverses marques internationales y sont installées. Plus de mille personnes perdent la vie dans l’accident. Depuis, l’idée du Fashion Revolution Day est lancée : le 24 avril, le monde entier est invité à promouvoir une mode plus éthique. En signe de soutien envers les ouvriers du secteur de la mode, certains décident de porter leur vêtement à l’envers pour en indiquer la provenance.

En Belgique, l’acteur incontournable de la mode éthique de seconde main reste l’entreprise d’économie sociale Les Petits Riens. L’ASBL, détenue par la Fédération Froidure, œuvre sur trois grands axes : l’emploi et la formation de personnel en réinsertion socio-professionnelle, l’hébergement et le logement de sans-abris et les services sociaux dits généralistes.

« Un tiers des travailleurs suivent un processus de réinsertion socio-professionnelle », dévoile Claudia van Innis, chargée de communication de l’ASBL. Une équipe de huit personnes les suit rigoureusement afin de s’assurer de la qualité de leurs conditions de réinsertion. En parallèle, deux « personnes de confiance » s’occupent de tout le groupe des Petits Riens. Leur rôle : se montrer neutre et disponible auprès des employés ressentant le besoin de se confier à quelqu’un.

Édina, responsable du magasin Les Petits Riens situé dans la rue du Pot d’or à Liège, confirme : « Des formations pour apprendre à gérer les conflits avec un client ou entre collègues sont organisées plusieurs fois par an. Au-dessus de moi se trouvent Éric et Gaëlle, vers qui nous pouvons nous tourner en cas de problème. C’est vraiment le point fort de notre ASBL : les patrons sont à l’écoute ».

Les personnes possédant des objets dont ils ne se servent plus sont libres de les déposer dans une des boutiques Les Petits Riens. Les vêtements et accessoires partent alors au centre de tri situé à Anderlecht. Les pièces sélectionnées seront revendues à prix réduits, de sorte que même les budgets modestes puissent profiter d’affaires en bon état.

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